Le réveil était un peu difficile après aussi peu d’heures de sommeil mais j’appréciai me réveiller entourer de mes amis. Les Gryffondor n’avaient pas lésiné sur les moyens quand on voyait la qualité de la tente et puis le petit coin de verdure qu’avait conçu Serena rendait le tout encore plus convivial même si je soupçonnait que son rôle premier n’était pas la convivialité, je n’avait pas vérifier mais je supposait qu’il lui cachait bien la vue. En revanche, quand mon petit frère commença à chanter, je me levai d’un coup, si brusquement que je faillis en perdre l’équilibre et m’affaler par terre comme une crêpe. J’avais oublié que j’étais à l’étage d’un lit superposé. Mais une fois debout, je me dirigeai droit sur son petit frère et l’imposai au silence une main sur la bouche. Comment ça pauvre petit garçon maltraité ? Pas si innocent que ça le petit garçon d’ailleurs ! Et puis, casser totalement les oreilles de son grand frère ce n’est pas de la maltraitance ? On connait mieux comme réveil ! On prit ensuite le temps de se réveiller en douceur avant de rentrer chacun de son côté sans trop de mal puisqu’on savait qu’on se retrouverait quelques heures plus tard seulement au moment de monter à bord du Poudlard Express. Le petit air contrarié de Serena pendant qu’on faisait le chemin du retour me fit sourire. Brian et elles n’étaient jamais très heureux quand ils devaient passer beaucoup de temps ensemble. Ça ne changerait pas aujourd’hui ! Mais du coup cette nouvelle année à Poudlard selon moi ne serait pas triste en évènements. Moi j’appréciais les moments que je passais avec l’un ou l’autre. Bien sûr, ce n’était ni les mêmes délires ni les mêmes discussions et l’une des deux relations était beaucoup plus soutenue que l’autre par Madame Poufsouffle. Rien d’étonnant donc que je finisse pas à pas par m’éloigner du descendant Gryffondor. Oui j’étais las des disputes répétés avec ma génitrice et la complicité que j’avais jadis avec Brian s’amenuisait au fil des années. Enfin l’époque Poudlard allait recommencer et j’allais pouvoir m’échapper de la villa pendant les cours voir même les petites vacances.

Cette année j’allais aussi passer mon permis de transplanage ! Cool ! C’est un vrai rêve pour tout sorcier digne de ce nom. Mais pour le moment il fallait emprunter la poudre de cheminette qui nous conduisit jusqu’à la gare puis il fallu traverser le quai 9 ¾. Une fois sur place j’adressais un bref signe de tête à ma mère tout aussi peu démonstrative de quelque manière que ce soit que moi. L’elfe s’occupa de charger les bagages pendant que ma fratrie et moi montions à bord. Je rejoignis mes amis dans le wagon des préfets, nous allions avoir quelques ordres à donner ! Une année qui démarrait de la meilleure façon qui soit avec les pleins pouvoirs de préfet en chef ! C’était aussi la dernière fois que j’accomplissais le trajet en poudlard express (dans ce sens en tout cas). Je me surpris à rêver de la première fois où j’avais grimpé à bord, tant de choses avaient changé depuis !

Notre périple pré-poudlard avait donc touché à sa fin. J’avais passé une excellente semaine chez Holly en compagnie de nos amis communs et malgré quelques petits problèmes à la soirée de la veille sur le terrain moldu, l’ambiance et la bonne humeur avait été au rendez-vous. Sans mot dire je m’éclipsait très tôt le matin. J’avais du chemin pour rentrer jusqu’en Irlande chercher ma valise… pour la dernière fois de notre vie nous devions faire appel à nos parents qui étaient sympathiquement venu nous chercher. Nous repassions en mode transport par cheminée par la maison avant de partir en direction de Kings cross. Je détestais transporter ma malle par le réseau de cheminée. Je n’avais plus ni dos ni bras ni rien en arrivant à destination finale quelques rues derrière la gare. Malgré les flashes lumineux régulier les moldus ne voyaient strictement rien, c’était fou ça ! Je trainais donc mes affaires sur un chariot de la gare apercevant déjà quelques autres élèves. Déjà un certain froid c’était installé avec mon frère. Je ne m’en étonnais plus chaque année après tout c’était pareil. Selon lui certaines maisons n’étaient pas faites pour s’entendre. De pire préjugés que son idiot d’ami descendant poufsouffle dit donc… quand je vous dis que le blondinet à très mauvaise influence sur mon frère, vous voyez que je ne ment pas !

Je poussais patiemment mon chariot tout en discutant avec mon père et en ignorant ma demi sœur qui insistait toujours pour nous accompagner malgré la haine qu’elles nous inspirait réciproquement à Josh et moi-même… certaines personnes préfère souffrir que s’éloigner. Ma crainte était toujours d’être aperçu une fois arrivé à destination. J’attendais donc qu’un gros paquet de moldus soit passé pour quitter mes parents et traverser le mur qui me séparait du quai 9 ¾. Josh faillit m’éborgner avec son chariot en arrivant trop rapidement après moi, quel sadique ce frangin !

Une fois sur le quai donc je pris le temps de charger mes bagages ou du moins de les conduire à ceux qui se chargeaient de les monter dans le train. Mon pauvre animal de compagnie protestait déjà contre le voyage mais avions nous le choix, je ne pouvais pas le sortir de sa cage pour le laisser voler au dessus de l’avion jusqu’à poudlard, le voyage d’Irlande avait déjà été très long ! Je saluais plusieurs de mes amis et c’est avec Holly sur les talons que je suis finalement monté dans le poudlard express, déjà il fallait se presser pour monter si l’on ne voulait pas être coincé par la foule. Nous avons prit la direction de la voiture des préfets. Nous serions bientôt fixés mais il n’y avait pas grande chance de penser que les identités des préfets en chef avaient changées en cour de route. Et quand je poussais la porte de la voiture des préfets c’est sans grande surprise que aperçu Edward, Serena et plusieurs autres préfets.

-« Bonjour tout le monde ! »

On ne retirerait pas sa politesse naturelle à un serdaigle quoi qu’il lui en coute au final !