Une sortie qui ne fait pas de mal dès le début

La rentrée à Poudlard? Bof comme toutes les rentrées, vous savez on se moque des petits nouveaux, on regarde les autres de haut pour les rendre dociles, on commence à reprendre notre plume et nos parchemins afin d'avoir nos examens de fin d'année ... bref la routine quoi. A cette époque là je n'étais même pas sure de ce que je voulais faire plus tard. J'étais pourtant en septième année et rien, pas la moindre idée, une chose était sure je ne voulais pas perpétuer la tradition de la trahison familiale avec les moldus quelle horreur ! Pour finir comme ma mère? Très peu pour moi ! Si je voulais entre dans ce cercle ce serait très certainement en tant personne infligeant le châtiment plutôt que personne le recevant.

Nous avions donc une soirée à Pré-au-lard cette journée là. Exceptionnellement nous avions eut une sortie organisée le soir et non la journée ça changeait et j'aimais la peine-ombre. Nous n'étions pas vu de la même manière et l'on pouvait s'amuser d'autant plus. En parlant de s'amuser, après avoir fini de terroriser quelques personnes avec des sorts bénins mais très drôles, je me fatiguais un peu de la situation et eut envie de prendre un petit quelque chose dans un bar. Que trouver de mieux que Bière et potiron à Pré-au-lard?

La taverne n'était pas remplie, il y avait seulement quelques personnes assises en train de discuter à voix basse. Assise au comptoir en train d'attendre qu'on me serve un whisky pur feu, j'observais un peu l'endroit. C'était vieux et mal décoré mais ça donnait tout son style au bâtiment qui devait dater de plus de cent ans. Les gens parlaient à voix basses et j'imaginais un peu les discussions qu'il pouvait y avoir. Certains pouvaient parler d'attaques, d'autres de trahison ou plans pour faire souffrir des gens qu'ils n'appréciaient pas ou des moldus ... j'étais perdue dans mes pensées quand quelqu'un s'assit à côté de moi. Sans me retourner je levais les yeux au ciel.

N’allez pas croire que nous étions des inconscients de laisser sortir les élèves en soirée. Ils étaient beaucoup plus encadrés que d’habitude mais ça ils ne le savaient pas ! Pour une fois mes aurors servaient à quelque chose au moins. Et puis les mettre en activité les agaçait beaucoup moins que de réduire en permanence leur budget ! Et puis c’était du genre stratégique. Un sortilège très léger planait sur le bar bière et potiron. Une fois l’héritière installée à une table tout autre élève se sentirait immédiatement repoussé loin d’elle. De toute manière de ce qu’on avait observé d’elle, vu son habitude à être seule, elle n’en remarquerait rien, n’en reprocherait rien non plus.

Innocemment j’arrivais donc à la sortie du ministère avec plusieurs autres grandes têtes du ministère mais moi j’avais en tête de tester un peu ce qu’elle pourrait donner à la sorenmort cette petite. Bien évidemment je n’aborderais rien de front avec elle. Tout se ferait en douceur pour tester sa personnalité mais en aucun cas l’effrayer ni me mettre moi dans l’embarras d’ailleurs le prétexte était déjà tout trouvé pour aller l’importuner à sa table.

J’étais accompagné de quelques têtes du ministère ai-je dit mais je n’ai pas précisé que je n’avais aucune crainte à avoir d’eux ! Ce sont des sorenmantors, des fidèles sorenmantors. Pourtant je n’étais pas idiot je n’aurai pas pris le risque de me trahir devant autant de personnes qu’il y aurait ce soir ! Ça grouillait de mômes là dedans. Ça changeait certes mais j’avais horreur de ça. A chacun ses goûts n’est-ce pas ! Moi je n’avais eu d’enfants que des accidents de parcours et accepté de garder le garçon par fierté masculine j’imagine, la mères de mon fils était devenue limite une esclaves à la villa tant pour tenir la maison que pour ma satisfaction personnelle. Quand à mon fils je ne voulait pas en entendre parler, je ne le croisais presque jamais, leur laissait bien de l’argent en compensation et vivre chez moi ce que je ne trouvait déjà pas si mal.

J’étais donc entré dans le bar. Le silence se fit sur mon passage. Les colosses qui assuraient ma sécurité s’apprêtait à vider une table qui se trouvait être celle où était serena serpentard, grave erreur, si je mettait les pieds dans cet établissement que je jugeait miteux c’était pour la voir. Je levait la main droite et les incitait à s’arrêter immédiatement.

-« Oh la messieurs, stop ! Mademoiselle Serpentard n’est-ce pas ? »

Interrogeais-je en me retournant vers elle. Lorsqu’elle eu confirmé qui elle était et que par habitude mes colosse vérifièrent son identité grâce à sa baguette entre autre, bein oui le polynectar fait des ravages dans notre monde.

-« Mademoiselle Serpentard accepterait-elle de partager sa table avec nous ? »

En fait avait-elle vraiment le choix quand autant de gaillards commençaient déjà à s’installer autour de la table.

Ah cette merveilleuse sortie ! Je m'en souviens comme si c'était hier ! Peut être était-ce hier après tout. C'était exceptionnel de vivre ça à Poudlard, nous n'avions jamais eu l'autorisation de sortir pendant la nuit, ce n'était pas la politique de l'établissement, pourtant ce soir là nous avions même été autorisés à faire une sortie groupée. C'était extraordinaire, j'adore arborer ces paysages en pleine nuit, d'ailleurs j'avais toujours aimé la nuit, c'était mon moment préféré de la journée. Pour moi c'était un moment où toutes sortes de choses pouvaient arriver, de mauvaises comme de bonnes choses.

J'avais donc profité de cette sortie pour m'isoler un peu et réfléchir à ce qui se passait avec mon petit frère. Je l'aimais plus que tout mais il était difficile pour une jeune femme de mon âge de devoir élever son petit frère après la mort de ses parents. Pourtant j'étais heureuse de vivre ça, j'étais heureuse que ma traitresse de mère n'ait plus aucune influence sur lui. J'étais donc dans mes pensées assise à ma table quand quelqu'un vint m’interrompre dans mes songes. J'avais levé les yeux au ciel sans me retournée mais quand j'entendis la voix de cette personne j'eus comme un choc, je connaissais cette voix.

Étonnée, je me demandais bien qui se pouvait être. Me retournant doucement je fus des plus surprises en voyant qui c'était. En effet, je connaissais cette voix mais je ne connaissais pas réellement cette personne, qui le connaissait personnellement remarquez. C'était un personnage important dans le monde magique, le personnage important, monsieur Malefoy Ignatus, Ministre de la Magie depuis quelques temps. Souriant réellement à monsieur le ministre, je répondis positivement à sa requête.

- « Monsieur le Ministre ! Bonsoir monsieur ..., je suis en effet mademoiselle Serpentard, Serena de mon prénom monsieur. Bien sûr je vous en prie, asseyez-vous, c'est un honneur de vous rencontrer. »

Le ministre de la magie était maintenant assis à ma table. J'étais à la fois admirative mais aussi extrêmement dubitative. Que faisait une délégation du ministère de la magie dans les parages? Que pouvait-il me vouloir? Il paraissait tout de même bizarre qu'un homme de cette importance veuille s'assoir à ma table alors que le pub ne soit pas rempli. Je ne comprenais pas mais était en admiration devant ce personnage qui m'avait toujours fascinée, tout comme de nombreux sorciers et sorcières.

- Je ne comprends pas monsieur, pourquoi ne pas gentiment demander à quelqu’un d’une autre table de se déplacer. Les tables ne sont pas complètes on peut aisément en remplir avec ces ouvriers.

-« Conseiller, oseriez vous contredire l’un de mes ordres ? »

Non bien sur que non il n’oserait pas, s’excusant pitoyablement, il s’éloigna ensuite beaucoup plus loin de moi bon a deux chaises quoi. S’il y avait un maillon faible dans mon équipe ce soir c’était bien ce conseiller qui m’avait été affecté par le ministère. D’ailleurs la relation restait très froide entre nous, je ne lui faisais même pas l’honneur de retenir son nom et son prénom. Bref il n’attendit pas que la jeune demoiselle Serpentard réponde à ma question. En revanche la réaction de cette dernière m’amusa beaucoup. Un parfait contrôle de soi, beaucoup de personnes se serait mit à bégayer en m’apercevant surtout des élèves de poudlard… ! D’ailleurs ma présence ne passait pas inaperçue. Un serveur apporta une bouteille de whisky pur feu gratuite évidemment car c’est bien connu plus vous avez de l’argent moins l’on vous demande de rendre des comptes… ! Serena Serpentard était donc une jolie jeune femme contrairement à ce que Soren avait pu me raconter, je me promis de taquiner ma collaboratrice sur ce point. Bien sûr elle répondrait probablement que hommes et femmes n’ont jamais le même point de vue ou presque.

Mon éducation me poussait à bien me comporter en société mais mon statut de ministre imposait encore de nouvelles règles à ce comportement du coup je n’adressai qu’un hochement de tête à l’égard de la jeune étudiante orpheline, tout autre comportement aurait été mal interprété ! J’adressais un nouveau sourire à la jeune héritière du grand Salazar et ordonna même de lui servir un verre de whisky pur feu.

-« Prenez donc un verre, ça restera entre nous ! Et ainsi pardonnerez vous peut être le manque de courtoisie de mon plus jeune conseiller ! Mademoiselle Serpentard, je suis ici pour vous présenter mes condoléances. Feu Maelys Serpentard était une femme remarquable dans son travail… »

Diable que ses paroles me brulaient la gorge, c’était une peste, une vraie l’une de ces traitre qui s’envoyait en l’air avec des moldus comble de la disgrâce pour des sorciers de notre statut !

-« J’espère que vous réussirez à surmonter votre deuil et que les bonnes nouvelles que j’ai à vous annoncer vous y aiderons d’avantage. »

On venait enfin de me servir, il fallait être patient dans cette bicoque et les sièges étaient inconfortables. Le ministère de la magie réservait de jolies surprises à cette jeune demoiselle et Lady Poufsouffle également pourtant je laissais planer un instant le doute dans son esprit et chercher des explications. Elle savait forcément que la garde de son frère pouvait poser problème et devait s’inquiéter de où il atterrirait. Je profitais de ce silence pour avaler une gorgée de whisky pur feu mes conseillers ayant joué les rôles de goûteurs, tout semblait aller pour le mieux d’ailleurs cette bouteille avait été ouverte devant nous.

-« Sachez tout d’abord que vos frais de scolarité à poudlard ainsi que ceux de votre frère ont été intégralement financé par le ministère de la magie. Cette bourse vous permettra de ne pas entamer votre part d’héritage avant d’avoir trouver un emploi. La seconde nouvelle concerne la garde de votre petit frère au vu de l’abandon de son moldu de géniteur à qui la garde n’aurait de toute manière pu être confiée. Il va de soi que le ministère de la magie avait de grande chance de ne pas statuer en la faveur d’une demande de garde d’une jeune adolescente ayant tout juste atteint l’âge de pratiquer la magie hors de poudlard. Mais des enquêtes ont montrés que votre frère ne serait pas en danger. La villa serpentard ne sera plus pour le moment votre résidence principale ! Lady Poufsouffle se porte garante de votre éducation et de votre santé physique et mentale et une chambre vous attend d’hors et déjà à la villa poufsouffle pour chacun d’entre vous lors des périodes de vacances scolaires. Bien entendu la villa serpentard reste intégralement vôtre. Vous recevrez par hibou officiel un parchemin vous signifiant tout cela par écrit mais je tenais à vous l’annoncer de manière officielle et à rencontrer la jeune étudiante que l’on qualifie de si forte et ambitieuse pour son jeune âge. Sachez qu’il est toujours difficile de perdre un proche mais le choix d’avancer vers l’avant que vous avez fait est le bon pour continuer sereinement votre vie! La troisième nouvelle concerne cette fois ci votre avenir professionnel. Vous Mademoiselle Serpentard et Monsieur Edward Poufsouffle en remerciement des bons services rendus par sa mère dans cette affaire allez avoir l’opportunité d’effectuer un stage au sein du ministère de la magie dans le département de votre choix tout en respectant les règles de ce département bien évidemment. Vous connaissez surement les critères de sélection ardus demandés par le ministère auxquels vous échapper dès cet instant et après obtention de vos Aspics ».

C’était plus agréable de discuter avec cette jeune fille qu’avec les journalistes, je n’étais pas sans cesse interrompu et maintenant que les annonces officielles était terminés j’allais pouvoir la découvrir un peu plus en parlant de sujet beaucoup plus anodins comme bien évidemment sa vie à poudlard. C’était le sorenmantor en chef qui devenait plus important d’un coup. Je m’autorisai à boire un peu de nouveau. Il faisait soif à force…

Oh non pitié ! On me prenait maintenant pour une pauvre orpheline ! Pauvre? Surement pas? Orpheline? Oui mais surtout fier de l'être. Ma mère n'était pas la personne la plus proche de moi, pour moi elle n'était qu'une traitresse, une malpropre qui avait osé coucher à mainte reprises avec un de ces trucs qu'on appelait moldus. Rien que d'y penser ça me donne d'ailleurs envie de vomir. Heureusement cette ignominie m'avait tout de même donner un petit frère merveilleux que j'aimais plus que tout ! Ma mère n'avait pas réussi à en faire une chiffe môle comme elle et j'en étais bien aise. Mon frère était tout pour moi, il était les seuls parents morts ou vivants que je pouvais encore apprécier et qui n'avait pas faillit à leur nom. Enfin ça visiblement c'est ce que je croyais.

L'hypocrisie du ministre était palpable mais je me devais de jouer le jeu de la jeune femme épleurée à cause de la mort de sa mère. Je décidais de ne surtout pas en dire beaucoup ni en faire des tonnes, le silence était sans doute la meilleure des réactions pour éviter tout problème de confusion. Baissant un peu les yeux en me forçant de ne pas éclater de rire, je finis tout de même par dire ces quelques mots me mordant les lèvres.

- « Oui bien sûr ma mère était une femme remarquablement différente des autres femmes sorcières ... »

Je n'en dis pas plus pour éviter tout problème. Après tout ces paroles pouvaient tout à fait être interprétées de plusieurs manières, à la fois l'ironie comme l'admiration. La suite du discours de monsieur le ministre me fut tout à fait logique, je m'attendais à ce qu'on m'oblige à vivre autre part loin de mon manoir où tous mes ancêtres avaient vécus ... mais je me réjouissais tout de même de me retrouver avec Edward lorsque je ne serais plus à Poudlard. La mère Poufsouffle n'était pas ce que j’appellerais une véritable mère mais j'avais connu pire, la mienne. Le ministre continuait son discours mais la fin de celui ci me surpris. Il proposa qu'Edward et moi nous fassions un stage de fin d'année au ministère de la magie, après tout pourquoi pas? C'était une plutôt bonne idée mais l'excuse qu'il venait de donner me paraissait très peu sincère, il voulait surement nous voir là-bas mais pourquoi? Je n'étais pas dupe, ma mère n'était pas connue pour être la meilleure des sorcières, elle n'était pas non plus appréciée et je ne voyais pas en quoi me proposer ça récompensait madame Poufsouffle, pour son fils Edward oui mais pas pour moi. Enfin je profiterais sans aucun doute de cette chance qui n'était pas donnée à tout le monde. Buvant un gorgée de whisky pur feu, le verre que m'avait gentiment offert monsieur le ministre je lui répondais avec toute ma sincérité.

- « Je vous remercie pour tout monsieur le ministre, vous nous offrez une véritable chance grâce à ce présent. »

Je ne savais pas bien ce que je pouvais lui dire réellement, il était impressionnant et d'une carrure peu commune chez nous autres les sorciers. Sa gentillesse me paraissait très étonnante tout de même, ce n'était pas un homme connu pour ça mais je ne m'en plaignais pas, l'importance qu'il m'avait donnée était une bénédiction pour moi, je savais aussi qu'elle serait même une aubaine.

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